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  • : que ça serve à faire des cours de langue. Pascal C
  • : Présentation de différentes expériences de cours de langue (espagnol). C'est écrit en français quand il me semble que cela peut être repris dans des cours autre que d'espagnol. Je suis prof en lycée.
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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 17:01

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Une des difficultés et des peurs des élèves c'est de ne pas comprendre le/la prof quand elle/il ne parle qu'en langue étrangère, notamment pour donner des consignes des exercies à la maison ou des révisions en vue d'un contrôle.

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Une des astuces que j'ai trouvée c'est de commencer l'année en parlant en espagnol et en français. Puis, dès le deuxième cours, je leur propose : "ça vous direz-pas que je ne parle que en espagnol : ce serait plus marrant ? Qu'en dites-vous ?"

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Il y en a qui sont pour, d'autres contre.

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Je tranche en disant : "Bon. Vous n'êtes tou.tes pas d'accord. Ce qu'on peut faire c'est essayer. On va essayer et on passe un marché : dès que vous ne comprenez pas quelque chose, vous levez la main et je m'engage à expliquer ou traduire".

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En général ça les rassure et on peut se permettre de ne parler qu'en LV.

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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 16:51

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Je risque encore un conseil.

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J'ai remarqué que, de plus en plus, les élèves parlent entre eux/elles, même quand la/le prof les regarde de façon insistante pour qu'ils/elles se taisent. Parfois même ils/elles expliquent, quand on leur en fait la remarque, que leur bavardage traite du cours, ce qui peut être vrai.

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J'ai été décontenancé par cette façon de faire et dans un premier temps j'imposais un tonitruant "quand je parle ou quand un.e élève intervient sur le cours, vous vous taisez !". Ce qui avait une efficacité réduite dans le temps et qui demande beaucoup d'énergie.

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Maintenant, avant d'en arriver là, je me suis mis à expliquer " quand je parle ou quand un élève intervient sur le cours, vous devez vous taire car il y a une consigne ou une information qui vous concerne dans ces paroles. Et si vous parlez vous ne l'entendrez pas. Et je n'ai aucune envie de répéter."

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Je sais, c'est évident, mais autant être explicite et parier sur les arguments rationnels et d'intérêt de l'élève avant d'en passer à l'argument d'autorité.

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Il me semble.

 

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 20:02

Faire le commentaire d'un texte revient aussi à sélectionner dans ce texte le vocabulaire, les expressions, que l'on va réutiliser à l'occasion du commentaire. Pour faire comprendre, intégrer cette démarche aux élèves il est possible de les faire s'armer d'un surligneur pour que, pendant le cours, ils/elles surlignent les mots et expressions utiles.

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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 08:43

Un petit truc en fin de contrôle pour engager les élèves à se relire.

 

L'autocorrection à l'écrit est un exercice bien difficile et sans doute encore plus actuellement où les élèves ont de plus en plus souvent l'habitude de ne pas prendre garde à l'orthographe du français qui est, c'est vrai, est une horreur (et très souvent une aberration) mais qui inculque la nécessité de la relecture.


Le petit truc.


Le/la prof passe dans les rangs, regarde les copies des élèves en train de composer. Quand il repère une faute qu'il souhaite voir disparaître, il s'approche de l'élève qui l'a commise. Sur le contrôle il/elle pose le doigt sur le mot fautif, le maintient posé pour cacher longuement son mot à l'élève et enclenche une discussion à voix basse mais audible par tou(te)s :

  • - c'est quoi l'infinitif de « chanter » ?

  • - cantar

  • - Là il faut quel temps : prétérit ou imparfait ?

  • - Prétérit

  • - et ici à quelle personne ?

  • - Troisième

  • - et c'est quoi la troisième personne du prétérit de cantar

Réflexion un peu affolée mais intensive

  • - cantó

A ce moment-là le/la prof enlève le doigt qu'il/elle maintenait posé sur le mot fautif. L'élève découvre alors qu'il/elle n'a pas écrit le mot juste alors qu'il/elle l'a trouvé par lui-même, par elle-même.

Le/la prof engage l'élève a poursivre ce travail tout(e) seul(e).

Si cela enclenche une bonne démarche d'autocorrection, le/la prof passe à un(e) autre élève. Sinon il/elle recommence avec un autre mot.

La conclusion est dite à voix haute :

  • - vous serez noté(e)s toujours sur ce que vous dites ou écrivez, pas sur ce que vous avez dans la tête !

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 14:51

Nous avons parfois l'impressionde perdre du temps quand on reste une durée importante sur un exercice dont la notion nous semble acquise.

 

Par exemple, quand on fait le jeu en petit groupe ICI, nous avons tendance à vouloir passer rapidement à autre chose, à ne nous attarder sur un jeu dont la règle est simple et qui nous semble répétitif

 

Or il est un temps nécessaire de répétitions, de rabachages d'expression qui sont d'ailleurs au coeur de notre propre (et lointain) apprentissage de la langue.

 

Ansi, dans l'exercice cité ci-dessus, il faut bien une heure complète de ce jeu  pour que tou(te)s les élèves demandent "es francesa" (elle est française) et non pas "está francés" (elle est français) ou quelque chose de ce genre.

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 14:47

Il est possible qu'une des clés du désir d'apprendre une langue réside dans la frustration de ne pas pouvoir dire. Cela est vrai quand on va à l'étranger où la barrière de la langue est frustrante dès qu'on veut avoir des rapports humains. Ce sentiment peut se retrouver dans la classe de différentes façons :

* quand on voit un film on peut arrêter le film à un moment clé et poser des questions aux élèves sur les informations essentielles qu'il faut comprendre pour comprendre l'histoire, surtout si l'histoire comporte du suspense ;

* on peut couper un court métrage avant la fin si celui contient une chute particulière

 

En même temps cette histoire de frustration fonctionne dans bien d'autres domaines :

* quand on veut faire une correction collective au tableau d'un contrôle, il vaut mieux ne pas donner les copies et surtout les notes avant la fin de la correction. Mais le mieux est de promettre de donner le contrôle à la fin de cette correction au tableau

* quand on étudie une BD au rétroprojecteur genre Mafalda, il vaut mieux dévoiler les vignettes au fur et à mesure

 

D'où l'importance de choisir des documents qui permette le suspense, la chute, la progression étonnante, etc. et de jouer sur la frustration lors de l'étude de ce document.

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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 22:20
Quand on veut étudier une petite BD (en trois ou quatre vignettes ou une planche) celle-ci se conclue parfois par une chute, une conclusion, un trait d'esprit ou de crayon qui représente une surprise finale et donc l'intérêt essentiel du document en soi (en dehors de toute exploitation pédagogique).

 

 

Le rétroprojecteur permet de cacher cet élément final et surprenant de la fin. On met un cache sur cette dernière vignette ou réplique ou élément, etc. Et on ne dévoile la chute qu'au dernier moment, quand le reste de l'analyse qui précède est faite.

 

C'est très différent que de distribuer la BD à tou(te)s les élèves car ainsi on évite de se retrouver en tant que prof dans une situation proche de celle de devoir commenter une blague déjà comprise – ce qui n'éveille l'intérêt de personne.

 

En maintenant le cache, on préserve la tension du supense et donc l'attention.

 

Par ailleurs, le rétroprojecteur maintient en soi l'attention des élèves car ils/elles doivent tou(te)s regarder dans la même direction plutôt que de se plonger plus ou moins dans un document sur la table. Plus de travail oral est ainsi possible.

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 00:11
 

Démontrer un raisonnement grammatical au tableau

 

 

 

Expérience vécue.

 

Soit la traduction du bout de phrase à traduire au tableau « pour que tu puisses m'appeler ». L'élève arrive à écrire « para que ....(?) llamarme ». Elle/il sèche sur le verbe « puisses » et déclare ne pas savoir le traduire. Dialogue au tableau entre l'élève (E) et le/la prof (P) :

 

-P : quel est l'infinitif du verbe en français ?

 

- E : pouvoir.

 

- P : comment on traduit « pouvoir » en espagnol ?

 

- E : poder.

 

- P : a quel temps faut-il le conjuger dans cette phrase ?

 

- E : au subjonctif ?

 

- P : pourquoi ?

 

- E : parce qu'il y a « para que » [règle rabachée].

 

- P : Bien ! Et quel subjonctif puisqu'il y en a deux en espagnol ?

 

- E : subjonctif présent ?

 

- P : pourquoi ?

 

- E : parce que le verbe de la principale est au présent [règle rabachée]

 

- P : Bien ! Et quel est le subjonctif présent de « poder » à la deuxième du singulier ?

 

- E : puedas ?

 

- Bien !

 

Conclusion appuyée du/de la prof en direction de touTEs :

 

-P : Vous voyez. Quand vous êtes bloquéEs sur un verbe, il faut faire un « raisonnement grammatical ». N'essayez même pas de le faire en français. Faites de la grammaire espagnole seulement, et décomposez. Alors vous trouverez la traduction. On vient de le démontrer.

 

 

 

Bilan de cette histoire.

 

1. Le/la prof ne doit pas avoir peur de rabacher les raisonnements grammaticaux du genre « quel temps faut-il ? Pourquoi le subjonctif et lequel ? »

 

2. Le tableau noir (ou blanc) permet de mettre en scène, en évidence, à la vue de touTEs, un raisonnement grammatical en train de se construire. Il faut donc « jouer » (au sens théâtrale) avec un élève au tableau et l'amener à trouver. Cela fait souvent déclic dans la tête des élèves qui regardent.

 

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10 février 2007 6 10 /02 /février /2007 00:09

Avantages du rétroprojecteur

pour l'étude de certaines BD

 

 

 

Quand on veut étudier une petite BD (en trois ou quatre vignettes ou une planche) celle-ci se conclue parfois par une chute, une conclusion, un trait d'esprit ou de crayon qui représente une surprise finale et donc l'intérêt essentiel du document en soi (en dehors de toute exploitation pédagogique).

 

Le rétroprojecteur permet de cacher cet élément final surprenant de la fin. On met un « cache » sur cette dernière vignette ou réplique ou élément, etc. Et on ne dévoile la chute qu'au dernier moment, quand le reste de l'analyse qui précède est faite.

 

C'est très différent que de distribuer la BD à touTEs les élèves car ainsi on évite de se retrouver en tant que prof dans une situation proche de celle de devoir commenter une blague déjà comprise – ce qui n'éveille l'intérêt de personne.

 

En maintenant le cache, on préserve la tension du supense et donc l'attention.

 

Par ailleurs, le rétroprojecteur maintient en soi l'attention des élèves car ils/elles doivent touTEs regarder dans la même direction plutôt que de se plonger plus ou moins dans un document sur la table. Plus de travail oral est ainsi possible.

 

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17 octobre 2006 2 17 /10 /octobre /2006 20:58

Ne pas écrire sur le tableau ?

Une des difficultés pour les français-e-s apprenant le castillan c'est que les élèves sont persuadé-e-s, via leur expérience de la langue française, que l'orthographe c'est compliqué et largement mystérieux.

Afin de casser cette vision magique (ou maléfique) de l'orthographe qu'ils/elles appliquent à l'orthographe espagnole, j'applique une méthode qui ralentit les cours au début de l'année mais qui porte ses fruits par la suite.

En effet, je n'écris pratiquement jamais au tableau mais je dicte les mots. Si une question est posée j'épelle en castillan le mot. Quand il y a une difficulté orthographique comme une « h » ou un « ll » ou « y », etc., je la donne de moi-même. Pour les accents écrits, je les donne de moi-même avant la leçon sur ces accents. Après ils/elles se débrouillent.

Au début les élèves sont plutôt paniqué-e-s par cette méthode. De la part du/de la prof cela demande une certaine constance pour résister à la pression pour revenir à la norme connue et rassurante. Et cela demande aussi de bonnes jambes car les premiers mois, quand je dicte des mots, je passe dans les rangs et regarde comment ils/elles écrivent. Quand je trouve un-e élève qui a fait une faute, je l'envoie au tableau pour qu'elle/il écrive le mot. Ainsi cela sert de correction pour tou-te-s et cela motive chacun-e a ne pas faire de faute pour ne pas se retrouver au tableau (moment souvent vécu comme désagéable). Parfois je fais écrire au tableau chaque syllabe l'une sous l'autre pour leur faire toucher du doigt l'aspect syllabique de l'orthographe. Parfois je fais des comparaisons avec le français (« les poules du couvent couvent » est un excellent ouvrage pour ces bizarreries du français)

Cela développe réellement des qualités d'autonomies vis à vis de la langue écrite par elles/eux-mêmes. Enfin, qui n'a fait l'expérience d'écrire soi-même un mot correctement au tableau et de le voir orthographié sur le cahier des élèves avec deux « s » ou deux « p » ?

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